Préampli phono GOLD NOTE PH 10 v2 : Une nouvelle version, unique à plus d’un titre.

J’ai consacré en mai 2019 un essai comparatif de mes trois préamplis phonos « préférés », à savoir le LEHMANN BLACK CUBE SE II, le AURORA PRIMA et pour finir le GOLD NOTE PH 10.

J’aimerais aujourd’hui revenir sur l’un d’eux, récemment « upgradé » par son fabricant, à savoir le GOLD NOTE PH 10.

Préampli phono Gold Note PH 10

En fait cette nouvelle version s’avère être bien plus qu’une simple évolution mais plutôt un véritable bouleversement, tant les qualités musicales ont été améliorées.

Tout d’abord ce qui frappe c’est le silence de fonctionnement. Le bruit de fond a sensiblement reculé et nous permet de gagner en détail et en finesse. Ensuite la dynamique surprend, le PH-10 était beau mais un peu « sage », cette version v2 est plus belle encore et cette fois avec une dynamique assez époustouflante. Chaque morceau de musique s’enrichit d’un vie propre qui s’avère plus communicative et plus enthousiaste.

Enfin la neutralité est meilleure, ce qui permet une variété et une qualité de timbres qui rend vraiment justice aux cellules (MM ou MC) de qualité.

Un mot maintenant sur la sortie symétrique (XLR). Elle constitue un atout supplémentaire non négligeable. Pour ceux qui ont la possibilité de raccorder le PH 10 de cette manière à leur ampli ou préampli, je vous recommande fortement de le faire ! L’écoute est réellement un cran au dessus de la version sortie RCA.

Cette version « V2 » du GOLD NOTE PH 10 frappe fort. Quand on sait qu’il existe une alimentation externe, baptisée PSU 10, capable d’en décupler encore les performances (et que je testerais prochainement), on se dit que ce GOLD NOTE PH 10 V2 a d’énormes atouts pour lui. Un incontournable est né !

Signalons pour finir que le fabricant GOLD NOTE offre la possibilité (rare !) de faire évoluer un PH 10 en PH 10 v2. Un effort louable qu’il faut impérativement souligner.

Je rappelle ci-dessous l’ensemble des réglages et possibilités du GOLD NOTE PH 10 v2 dont plusieurs sont uniques sur ce genre d’appareil.

PREMIER PREAMPLI PHONO  avec deux paires d’entrées RCA, une paire de sorties symétriques XLR et  et 6 courbes d’équalisation.

Ces 6 courbes EQ permettent de passer de la courbe RIAA, reconnue au niveau international, à la courbe DECCA-LONDON ou AMERICAN-CBS-COLUMBIA, toujours représentée graphiquement sur l’écran frontal. Il est encore possible d’améliorer chaque courbe avec un design propriétaire moderne Gold Note pour des résultats supérieurs.

Le PH-10 peut être réglé avec 4 niveaux de GAIN différents [-3 dB, 0 dB, + 3dB, 6 dB] pour correspondre avec précision au niveau de sortie de toute cellule MM ou MC.

La configuration parfaite est garantie avec 9 options LOAD différentes [10Ω, 22Ω, 47Ω, 100Ω, 220Ω, 470Ω, 1000Ω, 22KΩ, 47KΩ] qui  permettent d’ajuster rapidement le préampli à la quasi-totalité des cellules.

Le PH-10 affiche tous les détails sur son écran couleur de 2,8 pouces optimisé par la technologie SKC – Single Knob Control – de Gold Note. Un système de contrôle intuitif développé pour parcourir et sélectionner facilement toutes les fonctions de l’appareil avec un bouton rotatif unique.

Avec deux entrées RCA distinctes, il est possible de connecter deux bras de lecture différents et régler les paramètres indépendamment pour chaque cellule.

Fabriqué en aluminium usiné massif, le corps de coque garantit une résonance basse fréquence, un contrôle de vibration par rétroaction et un champ inertiel magnétique faible.

Chaque PH-10 est fabriqué à la main en Italie. Le niveau de qualité répond au plus haut niveau tout au long de la production: de l’usinage CNC à l’assemblage et enfin aux tests électroniques sur PC.

L’unité peut être alimentée de manière externe par l’alimentation inductive externe dédiée PSU-10 pour améliorer encore les performances.

Ecoute comparative LEHMANN Black Cube SE II, GOLD NOTE PH 10 et AURORA Prima

Après avoir analysé les possibilités de ces trois appareils, l’heure est venue de les écouter. Pour cela j’ai retenu une platine vinyle GOLD NOTE Pianosa équipée d’une cellule MC HANA EL. Un ensemble déjà très performant et dont le coût est de 3 000 euros.

Platine Gold Note Pianosa

Ecoute LEHMANN BLACK CUBE SE II : Cet appareil est sur le marché depuis déjà un bon moment. Sa réputation est grande, voire très grande. Il occupe l’une des premières marches du podium dans les pré-amplis de qualité à tarif encore raisonnable. Ce qui caractérise le Black Cube SE II c’est avant tout sa vivacité et son équilibre. La musique est vivante, la dynamique impressionnante. Très peu de pré-ampli phono sont capables d’offrir une telle capacité à retranscrire toutes les gammes dynamiques, petites et grandes. Par ailleurs l’écoute n’est jamais projetée ou agressive. Aucune sifflante même sur des messages musicaux difficiles. Très silencieux le Lehmann respecte les nuances et articule les notes avec délicatesse si nécessaire. Au bout du compte il est difficile de reprocher quelque chose à cet appareil, surtout pour son prix et l’on comprend pourquoi il demeure encore aujourd’hui un Best Seller.

Voyons maintenant comment se comporte le Gold Note PH 10.

Ecoute GOLD NOTE PH 10 : Les possibilités de réglages sur cet appareil étant nombreuses, comme nous l’avons vu précédemment, il faut un peu de temps avant de paramétrer idéalement le PH 10. Dès que l’on a réglé au mieux ce pré-ampli, on perçoit de suite une musicalité souple et harmonieuse. Sans rondeur mais avec une suavité assez exquise. La musique s’épanouit avec aération et un grand respect des timbres. Le PH 10 s’avère subtil, nuancé, probablement va t-il plus loin que le Lehmann Black Cube SE II sur ce registre. Il joue la carte d’une grande neutralité en se montrant moins enjoué que le Lehmann. Plus sage et peut-être plus beau que ce dernier, il propose plus qu’il n’impose.

Ecoute AURORA PRIMA : C’est lui le « petit » dernier » qui vient d’arriver et qui veut jouer dans les cour des grands. Avec une marque par ailleurs si réputée cela peut sembler normal. Mais la concurrence du Lehmman et du Gold Note place la barre très très haut. Alors, écoutons ! L’expression qui vient à l’esprit des les premières notes, c’est : « La classe ! » Ce pré-ampli joue la carte du raffinement, comme son ainé le modèle Vida sait si bien le faire. La musique s’harmonise serait-on tenté de dire. Car si les détails sont présents et riches, ils s’insèrent dans un ensemble d’une grande homogénéité sans flatterie d’aucune sorte. Aucune esbroufe, juste la musicalité qui s’écoule naturellement. Moins vif que le Lehmann, moins suave que le Gold Note, il s’efface humblement et laisse l’auditeur averti apprécier cette grande qualité. Ce Prima pourra indéniablement s’associer à des platines vinyles de très haut niveau et à des cellules bien supérieures à la HANA EL que j’ai utilisé pour ce test. Néanmoins cette petite HANA EL demeure pour son prix, surtout lorsqu’elle est associé à l’un de ces trois pré-amplis phono, une référence absolue.

Cellule MC HANA EL

Les liens vers les fiches des appareils :

https://www.chantlibre.com/preampli-lehmann-black-cube-se-ii.asp

https://www.chantlibre.com/preampli-aurorasound-vida-prima.asp

https://www.chantlibre.com/preampli-goldnote-ph10.asp

 

Essai comparatif pré-amplis phono LEHMANN Black Cube SE II, GOLD NOTE PH 10 et AURORA Prima

Situés entre 1 000 et 1 390 euros ces trois pré-amplis phono sont reconnus comme étant probablement les trois meilleurs du marché dans leur gamme de prix. Quelle chance de pouvoir les proposer à la vente et d’en disposer pour une écoute comparative !

Ces trois pré-amplis présentent des différences importantes, basés sur les choix respectifs des trois fabricants. Tout d’abord abordons ceux fait par LEHMANN avec son ultra réputé Black Cube SE II.

Lehmann Black Cube SE II

Cet appareil est composé du pré-ampli proprement dit et d’une alimentation séparée. Ce choix est intéressant car d’une part elle isole le pré-ampli de son alimentation secteur et des bruits qu’elle peut générer, et d’autre part elle démontre l’importance que LEHMANN  apporte à la qualité de l’alimentation. Concernant l’aspect réglages de ce pré-ampli, ils sont situés sous l’appareil et s’avèrent très complets. Point négatif, ces réglages sont peu pratiques à manier. Cependant on peut considérer aussi qu’il n’y aura pas besoin de manipuler ces réglages fréquemment. Autre point négatif pour certains, l’appareil est tout sauf beau. Mais sa petite taille permettra de le dissimuler, ou en tout cas de le rendre discret.

Observons maintenant le pré-ampli GOL NOTE PH 10 :

GOLD NOTE PH 10

GOLD NOTE est une marque réputée de platines vinyles et le fait qu’elle se consacre également à la réalisation de pré-amplis phono est une démarche intéressante car platine et pré-ampli sont intimement liés dans la qualité de restitution d’un disque vinyle.

L’appareil est petit, sobre mais pourtant c’est de loin l’appareil le plus complet des trois en ce qui concerne les possibilités de réglages. Ceux-ci sont d’une grande simplicité grâce à un écran TFT DISPLAY et avec l’unique bouton qui sert un peu de joystick .
L’objet est donc innovant et réussi à tous points de vue jusque dans son utilisation !
4 options de Gain pour ajuster le niveau de sortie aussi bien en MM qu’en MC,
3 options de charges différentes, de 10 ohms à 47 Kohms,

Signalons également la présence, rarissime sur un préampli phono, et qui ravira les amateurs de musique classique notamment, de trois réglages de courbes RIAA, ce qui permet d’adapter la lecture aux formats retenus par les éditeurs, DECCA, CBS et Columbia.
Mentionnons la présence très pratique de deux paires d’ entrées RCA (fiches haute qualité) permettant de raccorder deux platines vinyles ou bien deux bras équipés de têtes de lecture différentes, et de sorties, cerise sur le gâteau, non seulement RCA mais aussi XLR.

Dernier détail ets non des moindres, ce PH 10 peut être complété par une alimentation externe, le PSU-10. Ainsi pour 950 euros de plus il est possible de faire évoluer l’écoute d’une manière tout à fait convaincante. Encore un argument de plus qui rend l’achat de cet engin tout à fait pérenne.

Terminons maintenant ce tour d’horizon des présentations par le modèle AURORASOUND Prima :

Aurora Sound Prima

Présentation « vintage » avec coffret bois, chère au fabricant japonais, pour ce Prima. Ce qui n’étonnera pas ceux d’entre vous qui connaissent la marque et notamment son pré -ampli phono haut de gamme, le fabuleux Vida.

Présentation ultra simple, avec juste un bouton lumineux en façade. Celui-ci ne correspond pas contrairement à ce que l’on pourrait penser, à un interrupteur marche/arrêt mais à une mise sous muting. Ce système, rarement disponible sur un pré-ampli phono, permet de couper le son de la platine, notamment pour éviter le bruit, parfois intempestif, du diamant au moment où celui-ci entre en contact avec le sillon.

A l’arrière de l’appareil, outre la sortie unique en RCA nous trouvons deux clés de réglages. L’une permettant de choisir entre MM ou MC et l’autre, à trois positions, permettant de choisir entre MC haut niveau et MC bas niveau. La position du milieu étant dédiée au MM 47 K. Réglages ultra simplifiés donc mais correspond cependant à la majorité des utilisations avec des têtes de lecture classiques.

On constate que le fabricant n’a pas souhaité concentrer son effort sur les réglages, peut-être afin de comprimer son prix, qui est situé très bas pour une marque comme AURORA SOUND. Reste à savoir si à l’écoute ce choix s’avère le bon.

Les présentations étant faites, la question qui se pose est : Que nous offrent donc à l’écoute ces trois beaux appareils ? La suite dans un prochain article..

 

 

Ecoute comparative : TOTEM Signature One, AMPHION ARGON 3S et EGGLESTONWORKS NICO SE

Voici mon premier compte-rendu d’écoute comparatif. Il s’agit ici de vous transmettre mes impressions d’écoute de trois modèles d’enceintes « Monitor » issues de ma sélection d’enceintes pour CHANT LIBRE.

Voici tout d’abord la AMPHION ARGON 3S (2 150 euros la paire)

Enceinte Hifi Monitor Amphion Argon 3S

L’Argon One est nettement moins coûteuse que ces deux concurrentes. Ceci ne l’empêche pas d’afficher un équilibre sonore remarquable.

Elle présente en outre l’avantage d’être la plus facile à faire fonctionner. Avec un ampli comme le NUPRIME IDA 8 (990 euros), on parvient déjà à combiner des qualités rares en matière de justesse des timbres, d’ouverture et de dynamique. L’ampleur ne parvient pas toutefois à égaler celle obtenue par la Signature One. La précision est là mais ne rejoint pas celle dont est capable la Nico.

Sa tenue en puissance est excellente et sa présence dans les graves, qui peuvent être  « physiques » est étonnante pour une enceinte de cette taille. Sa mise en œuvre est peu contraignante grâce à son intégration facile dans tous les types d’acoustique de pièces (système Amphion).

L’homogénéité des performances de la AMPHION ARGON ONE est assez fantastique, et au regard de son prix. en fait selon moi une enceinte de référence.

De plus, si l’on souhaite monter en gamme d’électronique, l’Argon One démontrera des performances plus poussées, ce qui en fait un achat sur le long terme.

En résumé : La plus raisonnable (en prix), la plus facile à faire fonctionner, la plus généreuse, le meilleur rapport qualité/prix.

Penchons-nous maintenant sur la TOTEM SIGNATURE ONE (3 599 euros la paire)

Enceinte Hifi monitor TOTEM SIGNATURE One

La TOTEM Signature One est l’héritière d’une longue tradition chez TOTEM. Tradition qui remonte à l’origine de la marque en 1987 quand son fondateur, Vince Bruzzese, met au point son premier modèle, baptisé simplement MODEL ONE.

Ce qui surprend toujours sur une TOTEM, c’est l’ouverture sonore et la stabilité des plans sonores. Ici sur cette Signature One c’est particulièrement saisissant.  L’absence de directivité est totale et le registre grave est bien consistant et descend bas. Plus bas que sur les versions précédentes de ce modèle et aussi bas que sur des enceintes colonnes de prix voisins.

La finesse et le détail sont également au rendez-vous. Il y a ici de la précision, de la véracité dans les timbres. TOTEM a bien évolué dans ce registre et la Signature One s’avère d’une transparence poussée. Sur un message complexe, notamment dans le haut du spectre la SIGNATURE ONE parvient a faire preuve à la fois de naturel et d’élégance.

Comme toujours avec TOTEM, l’enceinte démontre une goût du rythme, rendant la musique toujours vivante, spontanée, ce qui s’avère très réjouissant.

Cette enceinte Signature One peut se révéler une enceinte de très haut niveau accompagnée par exemple d’un ampli comme le HEGEL H 360 (5 290 euros). Cependant une combinaison avec un NUPRIME HPA 9/STA 9 (1 400 euros) permet d’en tirer bien des satisfactions. Dans ce dernier cas on peut ainsi obtenir un système discret, composé d’enceintes et d’électroniques « compactes », qui à l’écoute n’engendre aucun compromis.

S’Il est logique de préférer loger la Signature One dans une pièce d’écoute de taille petite à moyenne (entre 20 et 40 m2 environ), il faudra tout de même tenter de l’essayer dans de plus grands volumes car son « épaisseur » et son ampleur peuvent certainement emplir de plus grands espaces.

En résumé : La plus vivante, la plus belle scène sonore, la plus impressionnante.

Enfin voici mes impressions concernant la EGGLESTONWORKS NICO SE (4 190 euros la paire) :

Enceinte Hifi Monitor EGGLESTONWORKS NICO SE

Tout d’abord la Nico, il faut bien s’occuper d’elle. C’est la plus délicate des trois modèles à mettre en œuvre. Il lui faut bien entendu de très bons pieds d’enceintes, lourds et rigides. Mais également de très bons câbles, des AUDIOMICA DOLOMIT par exemple.

Leur positionnement, sans être délicat, nécessite de l’attention. Il faut lui laisser un peu d’espace autour d’elle pour qu’elle puisse bien s’exprimer. L’ampli devra être très neutre car la Nico fait entendre beaucoup de choses et s’avère un véritable révélateur. Tout est passé à la loupe ou presque. Et du coup elle révèle facilement des défauts qu’on aurait tort de lui attribuer !

Avec un couple NUPRIME HPA 9/STA 9, ou bien un HEGEL H 90, la Nico sera déjà à son aise pour exprimer son naturel. Mais son potentiel est très grand et il n’est pas déraisonnable de les « pousser » bien plus loin. Avec un LUXMAN L 550 AX II (5 690 euros ou bien un HEGEL H 190 (3 590 euros) on peut explorer d’autres dimensions de la NICO. Cependant un « petit » intégré comme le AURA VITA (1 390 euros) permet de réaliser une bonne écoute.

Si l’on tient compte de ces recommandations, l’écoute de la Nico s’avère somptueuse de naturel et de finesse. Riche en détails mais jamais projetée ou froide. Une écoute vivante et délicate qui dévoile des subtilités incroyables sur un quatuor à cordes par exemple ou sur une voix qui devient véritablement « incarnée ».

Irréprochable en matière de timbres, de dynamique, avec une ouverture large et précise, la Nico impressionne par sa grande rigueur. Pas de fioritures, rien que du « vrai », ce qui nous éloigne ici de la reproduction sonore d’un grand nombre d’enceintes « flatteuses ».

Peu  démonstrative, la Nico ne délivre pas un grave très physique. Il est possible de se faire plaisir à monter le son sur du rock débridé mais l’ on n’aura peu de sensations fortes du grave.  Mais ceci est à relativiser car placer la Nico dans une pièce de petite taille, quinze à vingt cinq mètres carrés environ lui donne plus de présence. Il est également possible de compléter par  caisson de grave, dans un second temps par exemple. En montant en gamme au niveau de l’amplification la Nico élargit son spectre et s’épaissit, notamment dans le grave.

Signalons qu’il existe chez EGGLESTONWORKS un modèle colonne, la EMMA (5 500 euros la paire) qui va plus loin en matière d’ampleur…

En résumé : La meilleure finesse de restitution,  la plus transparente, La plus « pointue » à faire fonctionner, la moins démonstrative.

En conclusion :

La AMPHION ARGON ONE conviendra à un large panels d’amateurs qui recherchent à la fois une enceinte neutre, polyvalente, assez peu exigeante et…d’un prix raisonnable. Son écoute extrêmement équilibrée en toutes circonstances, sa capacité à accepter des niveaux sonores élevés en font un modèle presque unique en son genre.

La EGGLESTONWORKS NICO remporte la palme en terme de tranparence. Pour ceux qui recherchent une très grande neutralité, un respect des timbres (presque impensable au regard de son prix!). La marque américaine est réputée pour son aptitude à reproduire la musique avec une absence quasi totale de coloration et la Nico ne déroge pas à la règle.

Le prix de la NICO s’avère justifié au regards de ses performances rares et par le fait qu’il s’agira  d’un investissement sur le long terme, tant cette enceinte a des choses à dire.

La TOTEM Signature One est séduisante. Elle combine de nombreuses qualités qui sont parfois antinomiques. Ouverture sonore, stabilité des plans, vivacité, naturel et ampleur.

D’un caractère plus enjoué que la Nico, elle satisfera ceux qui privilégient la spontanéité à l’analyse. Elle saura satisfaire les oreilles des amateurs exigeants mais qui ne recherchent pas nécessairement la stricte précision de la reproduction, tâche que remplie pour le coup, complètement la Nico.

Moins rigoureuse donc qu’une NICO, la Signature One mérite tout de même de nombreux éloges, son plus grand mérite étant d’avoir réussi à surpasser tout ce que TOTEM avait jusqu’ici réalisé en matière d’enceintes Monitor. Ce qui n’est pas un mince exploit !

ESSAI TOTEM SIGNATURE ONE : Une nouvelle ère musicale

Depuis sa création en 1987, soit depuis plus de trente ans, le fabricant canadien nous « régale » avec une production d’enceintes hors normes dont le succès et la réputation sont établies depuis longtemps dans le monde entier.

Son premier modèle, la MODEL ONE, avait établi de nouveaux standards de qualité pour une enceinte de monitoring de dimensions réduites. Epoustouflante, la MODEL ONE a défrayé la chronique et surpris tous ceux qui la découvrait. Après donc trente ans de bons et très loyaux services, TOTEM a décidé qu’il était temps de revoir sa copie et de remodeler la MODEL ONE en SIGNATURE ONE. Au fait, combien de fabricants peuvent se targuer de faire perdurer un modèle trente années ?

Totem Signature One

De taille légèrement supérieure à la MODEL ONE, la SIGNATURE ONE reste une enceinte de petite taille (195 mm x 350 mm x 270 mm). Elle doit donc être posée sur un pied. Le distributeur européen JOENIT en commercialise un d’excellente facture. Sinon ATACAMA dispose de pieds performants qui conviendront bien. Ne pas oublier surtout de « sabler » les montants afin de les alourdir.

Les écoutes se sont effectuées avec les enceintes situées à 30 cm du mur arrière et sur les matériels suivants : Lecteur CD NUPRIME CDP 9 et intégré NUPRIME IDA 8 puis ensuite sur, Lecteur GOLD NOTE CD 1000 et préampli/amplis (doubles-monos) NUPRIME HPA 9 et NUPRIME STA 9 (câbles/cordons Kubala Sosna et Audiomica)

Premier disque : Henri Purcell Dido et Aeneas/Teodor Currentzis/disque Alpha

Franchise des attaques sur la courte ouverture du début et qualité des timbres remarquable. On est immédiatement surpris par une très grande transparence. Sur l’air « Ah Belinda » la voix est très pure, articulée et incarnée. Indéniablement ces SIGNATURE ONE montent très haut en fréquences avec une grande élégance. L’émotion prégnante sur cet enregistrement exemplaire est parfaitement restituée avec toute la retenue nécessaire.

Second disque : Franz Liszt Etudes d’Exécution Transcendante/ Jorge Bolet/disque Decca

Le Prélude est reproduit avec fluidité et ampleur. Les attaques sont précises, plus qu’à l’accoutumée chez TOTEM. Le piano est  » lumineux » avec ampleur mais on sent qu’elle est limitée par le « petit » IDA 8 NUPRIME qui cependant fait déjà beaucoup pour faire « chanter » les SIGNATURE ONE. Aucune sensation de tassements ou de raideur. Un beau piano, juste un peu court. Et un bel ensemble NUPRIME/TOTEM !

On passe au troisième disque : Gary Moore « Blues for Greeny »

Sur le morceau « Merry Go Round » la basse est d’une présence assez incroyable avec toujours des contours très précis. Là aussi TOTEM a évolué. Les cymbales sont très fines, jamais projetées, même en montant le volume inconsidérément. Quant à la guitare de Gary, elle joue avec la fluidité légendaire du Maître. Et la voix si elle est bien présente apparaît légèrement moins mise en avant que sur l’ancienne production TOTEM.

Changement d’électroniques avec le GOLD NOTE CD 1000 et la bi-amplification NURPRIME STA 9 sur le préampli HPA 9 :

Quant on écoute à nouveau GARY MOORE, ce n’est plus tout fait la même chanson ! Tout est plus présent avec de la densité et de la matière. Les SIGNATURE ONE deviennent de Grandes Enceintes ! on se surprend à monter le volume et la pression physique est vraiment jouissive. La batterie scande le rythme d’une manière beaucoup plus soutenue. Ca joue !

Sur le disque de piano avec Jorge Bolet, écouté en second , le morceau « Mazeppa » devient un folle envolée lyrique avec un jeu phénoménal dans les notes graves. Le piano s’exprime avec toute l’amplitude nécessaire et nous avons ici le sentiment de ne jamais être « bridé » par une « petite » enceinte. La SIGNATURE ONE démontre une assise bien supérieure dans le grave par rapport au MODEL ONE et même THE ONE (série limitée dérivée de la Model One).

Enfin sur le premier disque de Purcell, on découvre des détails insoupçonnés sur les instruments anciens. L’ouverture est « pétillante », vive, presque cinglante, mais jamais raide. La voix sur l’air « Ah Belinda » respire, prend une dimension vraiment physique dans la pièce. Et que dire de l’air de la Lamentation de Didon ? Simone Kermes chante, toute en souffrance mais avec une retenue qui émeut irrésistiblement. Rien ici de « lourd » ou d’exagéré. Rien de superfétatoire comme dans tant de systèmes Hifi soi disant « haut de gamme » ! Sur le choeur conclusif la musique monte et descend avec une dynamique d’un naturel complètement inhabituel, même chez TOTEM.

Vous l’aurez compris a travers cet essai, TOTEM a surpassé TOTEM. Déjà la SKY Monitor et la SKY Tower avaient montré que la marque canadienne avait progressé vers une écoute toujours aussi vivante mais plus méticuleuse. Ici avec les SIGNATURE ONE ,TOTEM nous offre des enceintes au pouvoir de résolution incroyable. Avec une assise de graves et une tenue en puissance qui dépasse une nouvelle fois ce que nous pensions possible dans un tel volume.

A 3 599 euros la paire vous avez une TOTEM qui vous emmènera loin et longtemps, pour peu que vous lui donniez les moyens de s’exprimer. Mais cela peut se faire par étapes car les SIGNATURE ONE paraissent moins difficiles à faire fonctionner que leurs aînées.

QUE DEMANDER DE PLUS ? Peut-être la plus belle réalisation de TOTEM a ce jour !