Essai KUZMA PS AC alimentation pour platine Kuzma Stabi S

Métamorphose d’une platine.

L’apport de l’alimentation PS AC sur la platine vinyle KUZMA STABI S est une révélation. Elle permet d’étendre les qualités intrinsèques de cette platine d’une manière impensable.


Ma pratique de la platine vinyle LINN Sondek durant de nombreuse années m’a très tôt sensibilisé à l’importance de l’alimentation et de la régulation et son influence sur l’écoute.
Avec son LINN Lingo la firme de Glasgow avait apporté une amélioration très convaincante sur sa platine. Aujourd’hui la version IV de ce Lingo fait le bonheur des aficionados de la fameuse « LP12″.
Le fabricant italien GOLD NOTE a récemment apporté à ses platines vinyles une amélioration toute aussi convaincante avec son alimentation Gold Note PST 10.

KUZMA a conçu il y a longtemps déjà sa propre alimentation externe pour la Stabi S. Ayant retenu cette platine depuis une date récente je ne connaissais pas encore cette option baptisée  » PS AC ». Considérant que la Stabi S était déjà remarquable dans sa version la plus simple, j’ai, je l’avoue, un peu tardé à me décider à tester son alimentation extérieure. Ce qui, à la lecture de ce qui précède, n’est guère une excuse valable !

Dès les premières notes, l’écoute de la Kuzma Stabi S avec la PS AC s’affiche très différente. A tel point que l’on serait tenté de se dire que l’on ne reconnait pas la platine. Mais pourtant non. Une fois passé le moment d’extrême surprise (même pour quelqu’un d’habitué comme moi !) on reconnait vite les caractéristiques fondamentales de la Kuzma Stabi S. A savoir, dynamique, rigueur, capacité de lecture, ouverture, naturel. Mais avec l’alimentation PS AC, les points forts de la platine sont transcendés.
La dynamique est désormais étendue à tout l’ensemble du spectre, la rigueur des timbres s’accompagne d’une grande richesse. Le bras de lecture semble mieux piloter la cellule (!) et le message musical est plus pertinent avec une souplesse accrue. La scène sonore s’élargit et se stabilise mieux.


Mais ce n’es pas tout. La PS AC produit également un second apport auquel on ne s’attend pas.

Tout d’abord il y a l’élargissement spectaculaire de la bande passante. Le registre grave et extrême grave sont bien mieux explorés et avec une tenue dynamique sans faille. A l’autre extrémité, l’aigue gagne en finesse et en transparence mais monte aussi plus en haut en fréquence pour atteindre d’infimes détails et des harmoniques insoupçonnées. Les voix sont presque transcendées, mais surtout elles sont véritablement incarnées.

Sur le disque du groupe Tindersticks, Across six leap years, le chanteur Stuart A. Staples, avec sa voix si caractéristique, prend une ampleur dans les graves incroyable. Chacune de ses paroles possède une articulation, une transparence qui nous fait redécouvrir les capacités vocales et le pouvoir d’expression du chanteur. Les instruments à cuivre présents sur l’album s’expriment sans raideur et avec de la matière . Mais également avec une envergure que la Kuzma Stabi S sans son alimentation est bien loin de reproduire.

Justement l’envergure, l’ouverture de la scène sonore parvient désormais avec la PS AC à un réalisme et une stabilité sans faille. La musique a pris de l’air, elle respire mieux. Même sur des enregistrements qui sont loin d’être exemplaires.
Par exemple sur le vinyle du pianiste Arthur Rubinstein jouant le concerto n°2 de Chopin avec le Philarmonique de Philadelphie dirigé par Eugène Ormandy, la prise de son (RCA) est loin d’être excellente.
Pourtant elle devient grâce à l’alimentation PS AC, presque métamorphosée. La présence du piano, se dégage enfin de l’orchestre. Celui-ci voit chacun de ses pupitres se distinguer et gagner en lisibilité. Auparavant les envolées de l’orchestre étaient bien plus confuses. Désormais tout est plus clair et se détache. Les attaques de piano sont franches et même surprenantes , d’une dynamique impressionnante.


Un dernier mot pour parler du silence. Cela peut sembler étonnant mais l’alimentation PS AC apporte un surcroit de silence à une Stabi S qui est pourtant déjà remarquable sur ce plan. C’est peut-être ceci qui permet d’apporter cela. A savoir que le silence de fonctionnement semble libérer la musique d’un carcan.

Conclusion : Il est clair que je ne m’attendais pas à une telle amélioration. Il faut considérer à mon sens qu’il y a deux platines Kuzma Stabi S : celle sans son alimentation PS AC, et celle alimentée par le PS AC.

Proposée à 4 820 euros dans sa version avec PS AC, la platine KUZMA STABIS offre une performance musicale hors norme. Elle se situe sur le podium des deux ou trois meilleures platines vinyles, même en comparaison avec des modèles bien plus onéreux.

SIgnalons pour finir que ce test a été réalisé en utilisant une « modeste » cellule HANA SL et que celle-ci s’est transfigurée par l’apport de l’alimentation PS AC.

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