Quelle platine pour détrôner la Linn Sondek LP 12 ?

La Linn Sondek des années 90 avec son socle à rainurages caractéristique

Depuis 50 ans la platine vinyle Linn Sondek LP 12 est considérée comme une référence. La marque Linn a été l’une des toutes premières à démontrer l’importance du rôle joué par la platine vinyle. Depuis sa création la LP 12 a subie de nombreuses transformations et améliorations. Celles-ci ont toutes, ou presque, été adaptables au modèle d’origine. Cette conception évolutive au moyen d’upgrades à monter sur la platine a beaucoup contribuée à son immense succès. Succès qui perdure aujourd’hui notamment avec la dernière évolution baptisée Linn Karousel.

De nombreuses marques de platines ont tenté par le passé d’atteindre le niveau de notoriété de la Linn Sondek sans y parvenir sur la durée. Aujourd’hui si celle-ci est toujours considérée comme une référence, la concurrence s’accentue. En effet le regain d’intérêt pour le disque vinyle a amené de nombreux constructeurs à créer de nouvelles platines ou bien à faire évoluer leurs modèles. Il existe aujourd’hui énormément de marques et de modèles de platines vinyles dans des gammes de prix parfois très élevées. Combien d’entre-elles peuvent rivaliser ou dépasser la musicalité particulière, si charnelle pourrait-on dire, de la LP 12 ?

La Linn Sondek LP 12 peut s’acquérir dans plusieurs versions dont les prix s’échelonnent de 4 500 € à 30 000 €. Énorme écart de prix on le voit. Un seul modèle donc mais de nombreuses variantes. C’est la caractéristique tout à fait unique de cette platine. Les marques concurrentes elles, proposent plusieurs modèles de platines pour couvrir cette vaste gamme de prix. Peu de fabricants de platines proposent une variété de choix aussi large. Aussi la liste des marques est plus restreinte que l’on pourrait le penser.

Si mon étalon est la Linn LP 12 c’est parce que je l’apprécie et la connais parfaitement bien. En effet j’ai vendu la marque Linn pendant près d’une trentaine d’année. Ce qui m’a amené à installer, et à faire évoluer de nombreuses platines LP 12 durant toute cette période. J’ai cessé, il y a déjà pas mal d’années, de proposer Linn, le fabricant écossais imposant désormais des règles commerciales contraignantes. Ceci m’a amené à découvrir de nombreuses autres marques de platines. Avec cette référence toujours en tête (à l’oreille !) que constituait pour moi la Linn LP 12. Aussi mon exigence a-t-elle été toujours élevée.

Linn Selekt LP 12 version actuelle

Mon avis s’appuie sur l’expérience de l’écoute, sur l’expertise la plus objective possible. Toutefois il m’est impossible, comme pour tout en chacun, d’exclure complètement une certaine part de subjectivité. J’essaie simplement que cette part soit la plus petite possible en corroborant mes avis d’écoutes avec d’autres personnes dont j’estime la faculté de jugement. Cela peut-être des amis, des clients, des musiciens.

Assez ménagé le suspense ! Parmi toutes les marques de platines que j’ai pu apprécier et juger, il y en a deux qui selon moi peuvent rivaliser avec la Linn à prix comparables. Il y a tout d’abord la marque américaine VPI. Marque que j’ai eu l’occasion de proposer durant plusieurs années. Depuis bien longtemps ce fabricant constitue, à juste titre, une référence. L’écoute des différents modèles s’avère très neutre, puissante, dynamique et sans aucun effet flatteur. La LP 12 est moins neutre mais plus « belle ». Moins rigoureuse mais plus chatoyante.

Seconde platine qui remporte mes suffrages et qui fait jeu égal avec Linn, la Kuzma. Le fabricant slovène est lui aussi présent depuis longtemps sur le marché. Il s’est fait un nom parmi les meilleurs et cela s’avère totalement justifié. Dès le premier modèle, baptisé Kuzma Stabi S, on obtient, pour le prix d’une Linn Sondek de base Majik LP 12 (4 500 € environ) une écoute très vivante, rapide et sans fioritures. Un peu moins neutre qu’une VPI mais avec une énergie plus communicative. Au final la Kuzma Stabi S n’a rien à envier à la Linn LP12. D’autant qu’elle possède elle aussi des évolutions intéressantes en termes de bras, et d’alimentation notamment. J’aime beaucoup l’écoute et l’approche de ce fabricant. Ce qui m’a amené à proposer la marque Kuzma depuis plusieurs années.

La Kuzma Stabi S dans sa grande simplicité.

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Mais, cela ne vous a pas échappé, le titre de cet article est : « Quelle platine pour détrôner la Linn Sondek LP 12 ? » Les deux marques que je viens de citer, VPI et Kuzma, font a minima jeu égal avec la LP 12. Après intervient la fameuse part de subjectivité. Mais alors y a t-il au moins une marque capable de produire une musicalité vraiment supérieure à la Linn LP 12, que certains qualifient de « magique » ?

Pour détrôner la Sondek je n’ai pour le moment découvert qu’une seule marque : Vertere.

Ce fabricant britannique propose quatre modèles. Pour le moment je n’en connais que deux, la Vertere DG1 S et la Vertere MG1 MK II, qui chacune dans leur gamme de prix respectives, parviennent selon moi à surpasser les différentes versions de la Linn. La Vertere DG1 S ( 4 750 €) dépasse la Linn Majik LP 12 et la Vertere MG 1 MKII (12 000 €) fait de même par rapport à la Linn Selekt LP12. Les deux Linn coutant à peu de chose près le même prix que les deux Vertere.

Vertere DG1 S une réussite unanimement reconnue.

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La Linn LP12 dans ses dernières évolutions, Karousel, Kore, Lingo 4, bras Arko, a été considérablement améliorée au cours de ces dernières années. Ce qui lui permet de continuer d’être parmi les meilleures platines. Pour autant elle n’a plus (si elle l’eut un jour !) le monopole de platine la plus musicale du marché. D’autres choix sont possibles, dont VPI ou encore Kuzma. Mais la marque qui se détache du lot c’est désormais selon moi, Vertere. Il est intéressant de noter que c’est notamment sur le terrain même où la Linn LP 12 a toujours été la plus performante, à savoir le caractère vivant et enjoué, accompagné d’un aspect charnel de la reproduction, que Vertere est capable d’apporter encore plus d’aspect communicatif et incarné à la musique.

Encore une fois la part de subjectivité existe et au final chacun fera son choix sur les critères qu’il considère comme les plus importants. Ce que l’on peut dire au final c’est que la marque Vertere a réussi à proposer une gamme de platines vinyles innovantes et évolutives ( je détaillerais cet aspect dans un prochain article) à la musicalité riche et généreuse. Tous les arguments sont là pour faire monter Vertere sur le trône !

Vertere MG 1 MKII La bien nommée « Magic Groove ».

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Essai comparatif entre une barrette secteur GIGAWATT PF2 Evo et un conditionneur secteur GIGAWATT PC3 EVO +

Une barrette secteur Gigawatt P2 Evo constitue un choix de qualité pour alimenter son installation hifi. Elle permet de tirer un très bon potentiel de chacun de ses appareils et son prix la situe déjà dans le haut de gamme, entre 1 500 euros et 2 000 euros selon le cordon secteur à laquelle on l’associe. Dans ces conditions il est légitime de se demander quels avantages peut nous offrir un conditionneur secteur par rapport à une très bonne barrette comme la PF2 Evo. Un conditionneur Gigawatt PC3 Evo + coûte trois fois plus cher ( 6 350 € avec un cordon Gigawatt PowerSync Ultra) que la  PF 2 Evo.  Cette différence de prix doit impérativement se ressentir à l’écoute. Est-ce le cas ? Comparons et écoutons.

 

 

 

 

 

 

 

L’écoute de cette comparaison s’est effectuée sur un ampli intégré SPEC RSA BW 7EX et une paire d’enceintes Egglestonworks Emma Evo. En source lecteur Luxman D-03 X.

Premier test sur un piano seul : Dès les premières minutes il apparaît clairement que les variations d’intensités sont mieux respectées. Le jeu, les échanges entre les deux mains sur le clavier, sont plus perceptibles. L’agilité est mieux retranscrite. Le toucher est plus fin, une plus grande subtilité est mise à jour. Tout cela demeure pour autant dans une grande homogénéité. L’intégralité du piano s’est même renforcée, raffermie avec une présence plus grande. Les timbres sont restés très proches mais avec le conditionneur Giagawatt PC3 Evo + ils gagnent en délicatesse.

Second test sur orchestre avec violon : La perspective de l’orchestre s’étage mieux qu’avec la barrette Gigawatt PF2 Evo. La scène sonore s’est posée avec plus de réalisme.  Avec le Gigawatt PC3 Evo + La salle se fait entendre clairement et vient apporter sa sonorité. L’écoute du violon est moins projetée, moins frontale. L’instrument prend sa place avec plus de finesse et de matière. Il n’y a plus aucune confusion quand orchestre et violon entame un crescendo complexe. La dynamique est toujours présente mais moins forcée, elle paraît plus fluide et plus naturelle.

Dernier test sur voix et guitare : Même sur un message que l’on pense relativement simple à reproduire, le conditionneur Gigawatt PC3 Evo + fait la différence par rapport à la barrette Gigawatt PF2 Evo pourtant déjà très performante. Sur ce dernier test on a l’impression que le PC3 Evo + enlève des choses inutiles, ou d’infimes bruits parasites, les notes s’entrechoquent moins, voire plus du tout. Le conditionneur Gigawatt  ne « filtre » pas mais fait une mise au point plus nette. Ainsi la voix perd de son côté spectaculaire et un peu envahissant pour devenir plus réaliste. Elle est tout aussi présente mais moins flatteuse. Les cordes de guitare ont un caractère moins « clinquant » sans que leur brillant disparaisse.

Conclusion : Comme toujours il appartient à chacun de juger de la nécessité d’investir ou pas dans une machine couteuse comme ce conditionneur Gigawatt PC3 Evo +. Ce qui est certain en revanche c’est qu’à l’écoute, même une barrette secteur de haut de gamme comme la Gigawatt PF2 Evo ne parvient pas à laisser passer toutes les finesses, toute la fluidité dont sont pourtant capables les éléments Hifi, source numérique et analogique, dac et ampli qui composent un système performant. Aussi, il peut s’avérer particulièrement intéressant, plutôt que de monter en gamme sur un maillon existant, source, Dac amplis ou bien encore couteux câbles, d’envisager l’acquisition d’un conditionneur Gigawatt. Un bon moyen de redécouvrir son système ! 

 

https://www.chantlibre.com/barrette-prises-gigawatt-pc-3se-evo.asp

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Essai KUZMA PS AC alimentation pour platine Kuzma Stabi S

Métamorphose d’une platine.

L’apport de l’alimentation PS AC sur la platine vinyle KUZMA STABI S est une révélation. Elle permet d’étendre les qualités intrinsèques de cette platine d’une manière impensable.


Ma pratique de la platine vinyle LINN Sondek durant de nombreuse années m’a très tôt sensibilisé à l’importance de l’alimentation et de la régulation et son influence sur l’écoute.
Avec son LINN Lingo la firme de Glasgow avait apporté une amélioration très convaincante sur sa platine. Aujourd’hui la version IV de ce Lingo fait le bonheur des aficionados de la fameuse « LP12″.
Le fabricant italien GOLD NOTE a récemment apporté à ses platines vinyles une amélioration toute aussi convaincante avec son alimentation Gold Note PST 10.

KUZMA a conçu il y a longtemps déjà sa propre alimentation externe pour la Stabi S. Ayant retenu cette platine depuis une date récente je ne connaissais pas encore cette option baptisée  » PS AC ». Considérant que la Stabi S était déjà remarquable dans sa version la plus simple, j’ai, je l’avoue, un peu tardé à me décider à tester son alimentation extérieure. Ce qui, à la lecture de ce qui précède, n’est guère une excuse valable !

Dès les premières notes, l’écoute de la Kuzma Stabi S avec la PS AC s’affiche très différente. A tel point que l’on serait tenté de se dire que l’on ne reconnait pas la platine. Mais pourtant non. Une fois passé le moment d’extrême surprise (même pour quelqu’un d’habitué comme moi !) on reconnait vite les caractéristiques fondamentales de la Kuzma Stabi S. A savoir, dynamique, rigueur, capacité de lecture, ouverture, naturel. Mais avec l’alimentation PS AC, les points forts de la platine sont transcendés.
La dynamique est désormais étendue à tout l’ensemble du spectre, la rigueur des timbres s’accompagne d’une grande richesse. Le bras de lecture semble mieux piloter la cellule (!) et le message musical est plus pertinent avec une souplesse accrue. La scène sonore s’élargit et se stabilise mieux.


Mais ce n’es pas tout. La PS AC produit également un second apport auquel on ne s’attend pas.

Tout d’abord il y a l’élargissement spectaculaire de la bande passante. Le registre grave et extrême grave sont bien mieux explorés et avec une tenue dynamique sans faille. A l’autre extrémité, l’aigue gagne en finesse et en transparence mais monte aussi plus en haut en fréquence pour atteindre d’infimes détails et des harmoniques insoupçonnées. Les voix sont presque transcendées, mais surtout elles sont véritablement incarnées.

Sur le disque du groupe Tindersticks, Across six leap years, le chanteur Stuart A. Staples, avec sa voix si caractéristique, prend une ampleur dans les graves incroyable. Chacune de ses paroles possède une articulation, une transparence qui nous fait redécouvrir les capacités vocales et le pouvoir d’expression du chanteur. Les instruments à cuivre présents sur l’album s’expriment sans raideur et avec de la matière . Mais également avec une envergure que la Kuzma Stabi S sans son alimentation est bien loin de reproduire.

Justement l’envergure, l’ouverture de la scène sonore parvient désormais avec la PS AC à un réalisme et une stabilité sans faille. La musique a pris de l’air, elle respire mieux. Même sur des enregistrements qui sont loin d’être exemplaires.
Par exemple sur le vinyle du pianiste Arthur Rubinstein jouant le concerto n°2 de Chopin avec le Philarmonique de Philadelphie dirigé par Eugène Ormandy, la prise de son (RCA) est loin d’être excellente.
Pourtant elle devient grâce à l’alimentation PS AC, presque métamorphosée. La présence du piano, se dégage enfin de l’orchestre. Celui-ci voit chacun de ses pupitres se distinguer et gagner en lisibilité. Auparavant les envolées de l’orchestre étaient bien plus confuses. Désormais tout est plus clair et se détache. Les attaques de piano sont franches et même surprenantes , d’une dynamique impressionnante.


Un dernier mot pour parler du silence. Cela peut sembler étonnant mais l’alimentation PS AC apporte un surcroit de silence à une Stabi S qui est pourtant déjà remarquable sur ce plan. C’est peut-être ceci qui permet d’apporter cela. A savoir que le silence de fonctionnement semble libérer la musique d’un carcan.

Conclusion : Il est clair que je ne m’attendais pas à une telle amélioration. Il faut considérer à mon sens qu’il y a deux platines Kuzma Stabi S : celle sans son alimentation PS AC, et celle alimentée par le PS AC.

Proposée à 4 820 euros dans sa version avec PS AC, la platine KUZMA STABIS offre une performance musicale hors norme. Elle se situe sur le podium des deux ou trois meilleures platines vinyles, même en comparaison avec des modèles bien plus onéreux.

SIgnalons pour finir que ce test a été réalisé en utilisant une « modeste » cellule HANA SL et que celle-ci s’est transfigurée par l’apport de l’alimentation PS AC.

Test d’écoute platine vinyle KUSMA STABI S

L’écoute s’est effectuée en compagnie d’une cellule MC HANA SL coutant 690 €. Il est clair que la Stabi S et son bras Stobi S peuvent être associés à de bien meilleures cellules MC qu’une HANA SL. La HANA ML par exemple aurait encore mieux convenu pour cet essai. Mais l’idée ici est de démontrer que la platine Kusma peut révéler de grandes qualités avec une bonne cellule de prix raisonnable. On peut également dire que la Stabi S a démontré de manière magistrale à quel point le rapport/qualité prix de la HANA SL est impressionnant.

Le préampli phono utilisé a été l’excellent AURORA VIDA PRIMA dont la réputation est désormais bien établie. Les enceintes retenues ont été les EGGLESTONWORKS NICO Evo. Associées aux redoutables blocs monos NUPRIME STA 9 ces enceintes ont permis d’entendre et surtout d’apprécier une multitudes de détails avec une précision et une dynamique sans faille.

Première écoute : Chants grégorien hommes et femmes

MAGYAR GREGORIUM (VOL 5) SCHOLA HUNGARICA ( Hungaroton)

Dès le diamant posé dans le sillon on est immédiatement plongé dans l’ambiance réverbérée de l’église où a eu lieu l’enregistrement. Les reprises de respiration de la part des chanteurs et chanteuses sont d’une présence confondante. A chaque fin de phrase la résonance du lieu nous plonge au cœur de celui-ci. Sur les passages comprenant chanteurs et chanteuses aucun mélange entre les voix, tout est distinct avec une intelligibilité et une articulation rare. Lorsque à un moment précis des cloches se mettent à sonner on perçoit chacune d’elles avec leur sonorité très particulière. Aucune distorsion, aucune projection. Une justesse des timbres qui là encore rend cette intervention  d’une grande limpidité et beauté. Le sentiment rare qu’il n’y a pas d’intermédiaire entre vous et la musique.

Deuxième écoute : Chant, Alfred Deller

DOWLAND Lute Songs- Lute Solos (Harmonia Mundi)

Le grand Alfred Deller et sa voix de haute-contre, si particulière et reconnaissable entre toutes.

Ici il est assez surprenant de constater à quel point cet artiste immense joue sur tous les registres de l’émotion. Quant sa voix monte, que ce soit en hauteur ou en puissante, voire les deux, l’articulation ne bouge pas d’un iota. On sent que le suivi de piste du bras Stogi S est infaillible. Ni tassement de la dynamique, ni distorsion d’intermodulation rendant la voix nasillarde. L’accompagnement au luth puis les passages sur cet instrument très particulier qu’est le pandore, sont rendus avec toutes les variations d’intensités et toute la délicatesse du toucher. Intacte, la sensation qui se dégage est bien que la reproduction est intacte.

Troisième écoute : Orgue, Lionel Rogg

FRANCOIS COUPERIN Messe Pour les Paroisses (EMI)

L’ampleur et la répartition stéréophonique sont remarquables de stabilité et de naturel, le timbre très particulier de chaque registre de l’orgue historique de l’ abbaye de Marmoutier est rendu avec clarté et finesse. Les écarts de niveaux sont très réalistes et l’on ressent un pression physique comme si l’on était tout près de l’orgue. Le registre de l’extrême grave est dépouillé de toute rondeur excessive, tout est ferme, tenu. Peut-être qu’ici la cellule HANA n’explore t-elle pas totalement ce registre ?

Quatrième écoute : Clavecin, Scott Ross

FRANCOIS COUPERIN Pièces de clavecin (Stil)

Epreuve très délicate que celle de reproduire le clavecin de l’immense artiste Scott Ross. En effet son jeu peut parfois paraître foisonnant voire un peu emporté. De plus la prise de son de l’éditeur STIL,  qui est comme à l’accoutumée avec ce label, splendide, ne laisse rien dans l’ombre. Et  avec beaucoup de platines vinyles l’écoute se révèle un peu claire voire clinquante et fatigante à la longue. Ici rien de tel. On apprécie les qualités sonores de l’instrument historique (clavecin français du XVIIIème siècle) bien installé dans la pièce. Le jeu de Scott Ross est quant à lui étourdissant tantôt de prouesse technique, tantôt de grande délicatesse. A ce titre la cellule HANA SL se révèle ici particulièrement fine et subtile.

Cinquième écoute : Rock énervé et bluesy, PJ Harvey The Peel Sessions 1992- 2004

Dès les premières attaques à la guitare basse du morceau intitulé « Oh my lover », on est prévenu. Pas de cadeau !  Toute l’énergie est transmise avec une puissance rare. La dynamique est vraiment là. Mais sans dureté ou projection. La voix de PJ Harvey râle, miaule, crie, murmure tour à tour, son expression n’est pas caricaturale mais authentique. Sincère. Brut de décoffrage mais avec des tripes, comme on dit.

Sixième écoute : Musique ethnique, Blues africain, Ali Farka Touré Savane

L’ultime album du grand maitre. La cerise sur le gâteau. La classe pour finir. Tant au niveau de l’artiste qui réalise là son magnifique « chant du cygne » que pour la reproduction sonore qu’en offre la Kusma Stami. Ecoute ciselée, chaque particularité des instruments traditionnels est respectée et s’insère dans un tout qui nous procure des vibrations tout ce qu’il y a de plus authentique. La voix est posée et s’exprime avec sérénité. Un moment totalement immersif, un voyage virtuel qui n’a rien à envier à des déplacements physiques. Nous sommes littéralement transportés .

Conclusion : La platine KUZMA Stabis S est loin d’avoir une réputation usurpée. Elle se hisse magistralement dans le peloton de tête des toutes meilleures platines. Et peut-être la meilleure tout simplement quand on regarde son prix de vente. L’investissement qu’elle représente en vaut vraiment la peine et s’inscrira dans le très long terme. D’autant qu’il faut préciser que cette platine peut faire l’objet de plusieurs évolutions significatives. Mais ceci est une autre histoire. En l’état actuel des choses, La Kusma Stabis S s’avère selon moi l’une des deux ou trois meilleures platines vinyles que j’ai pu écouter.

 

 

 

 

Essai Préampli phono GOLD NOTE PH-10 v2 avec son alimentation PSU-10

Le préampli phono GOLD NOTE PH-10 v2 peut se voir adjoindre une alimentation externe baptisée PSU-10. Celle-ci reprend le même type de format et de boitier que le préampli PH-10 v2. Si ce dernier a été l’objet d’une importante évolution dans sa dernière version « v2 » il est néanmoins intéressant de savoir ce que peut apporter une alimentation externe. Est-ce que l’apport est vraiment significatif ? J’avais pour ma part hâte de découvrir cette option.

En fait le suspense est de courte durée. Car à peine branché le PSU-10 propulse (le mot n’est pas trop fort) le préampli PH-10 à un niveau de qualité très nettement supérieur. A tel point que l’on peut dire que l’on change réellement de préampli phono. On bascule dans le haut, voire le très haut de gamme. L’ensemble PH-10 v2/PSU-10 devient une véritable référence en matière d’écoute de vinyles et, ce pour un prix de vente global, 2 340 euros, tout à fait raisonnable compte tenu de ses prestations.

Je ne fournirais pas ici de compte rendu d’écoute car l’amélioration est telle qu’elle joue sur absolument tous les registres et que l’on risque de me croire trop flatteur. Je préfère vous inviter à lire les deux « témoignages » de clients qui figurent sur la rubrique « Paroles de clients » de mon site Internet. Ils seront plus éloquents. En voici deux courts extraits :

« Dès les premières notes écoutées, on se rend compte que le préampli PH-10 a atteint un          niveau de restitution incroyable (en tout cas je ne soupçonnais pas du tout ce résultat). »

« Ce Gold Note PSU-10 est une redoutable surprise qui littéralement transcende le préampli phono Gold Note PH10. Le rapport qualité/prix est encore une fois présent. Bravo ! »

La suite est à lire ici : http://chantlibre.com/preampli-goldnote-psu-10.asp